Nous constatons depuis une quarantaine d'années l'impact destructeur des activité humaines sur les écosystèmes naturels et à l'échelle de la planète.

L'aménagement de nos territoires, nos activités industrielles, économiques ou urbaines, le réchauffement climatique qui en découle participent à faire disparaître de nombreuses espèces vivantes.

C'est au sommet de Rio de Janeiro en 1992 que la biodiversité a été reconnue comme partie intégrante du concept plus large de développement durable.
La convention sur la diversité biologique engage les pays signataires à préserver la diversité du vivant et à restaurer les écosystèmes déjà dégradés.

Les pertes de biodiversité sont imputables à l’espèce humaine, pour des raisons très diverses :

• La disparition d’habitats, (Zones humides, forêts tropicales, etc.)
• L’altération des habitats, (Eutrophisation des cours d'eau par les engrais, irrigation, etc.)
• L’apparition ou l’introduction d’espèces « exotiques »,
• La détérioration des grands processus naturels, (Modification des cours d'eau, des sols, réchauffement climatique, pollution, etc.),
• Les prélèvements directs sur les populations, (Chasse, pêche, cueillette, etc.)

D'après les évaluations du World Ressource Institute avec l’UNEP, 150 à 200 espèces sauvages disparaissent tous les jours.

La extinction progressive de la biodiversité (Nous évoquons même une 6 ème extinction de masse) a de nombreuses conséquences sur l’homme.

• Biodiversité et sécurité alimentaire
  L’ensemble des données scientifiques démontrent que plus un écosystème est riche en biodiversité, plus il est productif sur le plan nutritif.
  Plus il y a d’espèces animales, végétales, de champignons ou d’insectes dans un environnement, plus sa à transformer les ressources inertes et minérales en ressources vivantes et organiques est élevée.
  Par exemple, la disparition de certains insectes pollinisateurs comme les abeilles ou les papillons rend certaines productions agricoles plus compliquées.
• Biodiversité et santé
  Corollaire de ce qui précède, la biodiversité favoriserait aussi les conditions d’une meilleure santé par la qualité de notre alimentation.
  En augmentant la diversité de l’alimentation, on augmente la diversité des sources de nutriments.
  La biodiversité affecte aussi les risques sanitaires.
  Certaines études montrent que plus un écosystème est riche en biodiversité, moins la diffusion des virus ou bactéries pathogènes est facile.
• Biodiversité et vulnérabilité des écosystèmes
  La biodiversité est un facteur de stabilité pour les écosystèmes : plus un écosystème dispose d’une biodiversité variée, mieux il résiste aux « aléas ».
  Lorsque la biodiversité diminue, les écosystèmes sont moins résilients, plus vulnérables, car ils sont moins « denses ».
• Biodiversité et qualité du milieu
  La biodiversité impacte la qualité de l’air et la qualité de l’eau.
  La qualité de l’air que nous respirons dépend de la biodiversité.
  L’oxygène que nous respirons est produit par des espèces vivantes (bactéries, plancton et plantes).
  Le premier producteur d’oxygène sur la planète sont le plancton et le phyto-plancton océanique.
  Si la biodiversité marine diminue, cela affecte le plancton et sa capacité à produire de l’oxygène.
  Avec les arbres des forêts Amazoniennes et la qualité de l’eau, même constat : les plantes agissent comme des filtres purificateurs.

Protéger la biodiversité peut être complexe, la majorité de nos actions influe sur les écosystèmes et fragiliser la biodiversité.
Sur un plan global comme à titre individuel, il faut modifier notre modèle économique et notre rapport à la nature.

• Limiter la déforestation, replanter des arbres, des haies, en ville comme à la campagne,
• Stopper l’artificialisation des milieux naturels et sanctuariser les espaces naturels,
• Diminuer la pollution de l’air en modifiant notamment notre usage des transports et nos consommations d’énergie, en passant aux énergies renouvelables,
• Lutter contre le réchauffement climatique en limitant l’effet de serre,
• Orienter une réforme de l’agriculture industrielle vers l’agro-écologie.

Pour les structures professionnelles, la protection de la biodiversité est dans le cahiers des charges et référentiels de l’agriculture raisonnée et le volet développement durable de la norme ISO 26000.

L’organisme international ECOCERT a mis en place une certification « Engagement Biodiversité » destinée à orienter, faciliter et reconnaître officiellement les actions des entreprises mettant en œuvre une politique spécifique dans le cadre du volet environnemental de leur stratégie RSE.